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RESUME
Freddy, décorateur assez peu argenté, part avec quelques camarades occuper, comme chaque samedi, sa soirée à « draguer », c'est-à-dire à faire la chasse aux femmes inoccupées et rapidement consentantes. A travers cette quête polissonne, Freddy cherche la femme idéale à bord de sa vieille auto. Ses camarades pourvus, il rencontre Joseph, un modeste employé qui vit sagement et a revêtu son beau costume pour s'efforcer aussi de trouver son idéal, une femme qui l'aimera bourgeoisement. Joseph est assez peu déluré et, comme Freddy, n'a que l 000 francs en poche pour ses menus plaisirs. Il accepte de « draguer » avec le décorateur qui semble si au courant. A l'aérogare des Invalides, Freddy drague Denise qui les emmène chez elle. Mais Freddy s'aperçoit vite qu'elle est aussi une « dragueuse » presque professionnlle et les compères s'en vont. Dans un bar de la Contrescarpe, ils rencontrent Sylvaine et Dadou, celle-ci se moque gentiment, de Joseph ; Sylvaine finit par accepter d'oublier avec Freddy le flirt qui vient de la laisser tomber ; mais elle rencontre ce dernier et, malgré ses rebuffades, elle s'accroche à lui. La voiture emmène Freddy et Joseph aux Champs-Elysées, où ils trouvent deux Suédoises, Ingrid et Monika, qui veulent connaître le « gay Paris ». Freddy cherche à s'en débarrasser et, au passage, renvoie chez elle une adolescente effarouchée en mal d'émancipation. Finalement, les deux dragueurs et leurs Suédoises se dirigent vers Montmartre où Freddy rencontre Jeanne ; un tête-à-tête rapide rapproche l'idéaliste et la fille, meurtrie par la vie, mais elle a un pied bot et Freddy la laisse partir ; lorsqu'il veut la rattraper, elle a disparu; un fêtard embarque alors les deux couples dans une surprise partie « huppée ». La maîtresse de maison, Ghislaine, enterre sa vie de jeune fille en provoquant ses invités à l'orgie. Si l'une des Suédoises s'endort, l'autre tombe dans les bras d'une lesbienne ; Freddy fait la conquête de Ghislaine qui veut renoncer, pour lui, à son cynique fiancé, mais, après un moment d'abandon, le jeune homme la quitte. Joseph, de son côté, essaie d'arracher Françoise, une infirmière égarée dans ce milieu, à la meute des mâles attachés à son innocence. Freddy vient à son secours et tous trois quittent la maison.
© Les fiches du cinéma 2001

FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jean-Pierre Mocky
Conseiller technique : Maurice Delbez
Scénario : Jean-Pierre Mocky
Adaptation et Dialogues : Jean-Pierre Mocky, Jean-Charles Pichon, Louis Sapin
Assistants réalisateurs : Joseph Lisbona, Jacques Rouffio
Images : Edmond Séchan
Son : René Sarazin, assisté de Polydor Pauwells
Musique : Maurice Jarre
Montage : Armand Psenny
Décors : Max et Jacques Douy
Ensemblier : André Labussière
Régisseur général : Georges Mahaut
Production : Lisbon Films
Chef de production : Joseph Lisbona
Directeur de production : Emile Buhot
Distribution : Les Films Fernand Rivers
Tournage du 12 Janvier au 28 Février 1959
(dans les studios "Franstudio" de Saint-Maurice et à Paris pour les extérieurs)
Première présentation le 29/04/1959
Genre : Comédie dramatique
Durée : 78 minutes
Pellicule 35mm, noir et blanc


DISTRIBUTION
Jacques Charrier : Freddy
Charles Aznavour : Joseph Bouvier
Anouk Aimée : Jeanne
Nicole Berger : Françoise
Estella Blain : Sylviane
Dany Carrel : Dadou
Belinda Lee : Ghislaine
Véronique Nordey : La "bobby-soxer"
Dany Robin : Denise
Margit Saad : Ingrid
Inge Schoener : Monica
Gérard Hoffmann : Marco
Henri Poirier : Le "fiancé" de Ghislaine
Claude Mansard : Babs, le noctambule ivre
Jean Roquel : Un ami de Freddy
Gérard Darrieu : Un ami de Freddy
Uta Taeger : Myriam

AUTOUR DU FILM

LES DRAGUEURS est le premier film dont Jean-Pierre Mocky signa entièrement la mise en scène et scénario, mais outre une fin imposée, le distributeur exigea Jacques Charrier pour le rôle de Freddy, alors que le réalisateur voyait Laurent Terzieff dans le personnage. Dans la fin souhaitée (et tournée) par Jean-Pierre Mocky, on voyait Freddy repartir au volant de sa voiture pour se retrouver rue Saint-Denis où, fasciné par une prostituée qui était le sosie de Jeanne (rôle tenu par Anouk Aimée elle-même), il suivait celle-ci dans une chambre d'hôtel. Tourné en noir et blanc, le film obtint un grand succès, aussi bien public que critique, et le terme de "dragueurs" devint d'un usage familier pour désigner les jeunes gens qui accostent les femmes dans les rues.

- BOX OFFICE
France : 1 501 500 entrées

CRITIQUES

Mon avis

Premier film de Mocky centré sur les déambulations nocturnes dans Paris de deux dragueurs un chevronné (Jacques Charrier) à la recherche de la femme idéale initiant un plus timide, employé de banque (excellent Charles Aznavour). Nous les suivons au volant de leur vieille voiture décapotable ou à pied, des quais à Montmartre en passant par les Champs Elysées, galerie du Lido, haut lieu de la drague de l’époque. Mocky, qui n’a jamais fait partie des réalisateurs de la Nouvelle Vague, tout en débutant sa carrière exactement en même temps, adopte ici leurs techniques privilégiant les tournages en extérieur, tournant sur le vif. Près de cinquante après, force est de constater que le film n’a pas trop mal vieilli et se révèle assez moderne par le ton très libre de son propos. Le langage y est déjà naturel et cru, une des marques du style Mocky, une attention est portée à chaque personnage, y compris les plus secondaires, notamment les nombreux rôles féminins nous régalent, chacun apportant une facette différente des femmes abordées : l’adolescente en quête de son premier amour, les touristes suédoises, la femme mariée en quête d’aventure, la bourgeoise délurée enterrant sa vie de garçon, etc. Mention particulière à Anouk Aimée interprétant Jeanne, le femme au pied pot qui de dos ressemble étrangement par sa chevelure à la femme idéale que recherche Freddy et dont il a le portait en peinture chez lui. Au passage, les différentes techniques de drague sont passées en revue et dénotent un souci de véracité documentaire voulu par son réalisateur.
Pour son premier film, Mocky fait donc très fort et délivre déjà une histoire originale, un ton qui ne ressemble à aucun autre et qui tranche sur la production courante de son époque, que ce soit celle des réalisateurs académiques villipendés par les jeunes turcs de la nouvelle vague ou celle de ces mêmes réalisateurs Truffaut , Godard, Chabrol, Resnais dont il peut se rapprocher par une certaine liberté de ton et un souci naturaliste mais dont il sera radicalement différent par l univers, le style cédant volontiers à la grosse farce satirique et provocatrice. Bref, pour faire plus simple, Mocky est tout simplement unique dans le cinéma français, c’est cela qui le rend aussi indispensable et le fait qu’il ne sera jamais intégré dans aucune chapelle ou école, son caractère entier et querelleur, qui ne lui fait pas que des amis, le privent aussi d’être reconnu à sa juste valeur de son vivant. Là cinquante après, il serait temps.

Autres critiques

"Mocky décrit le Paris des noctambules de l'époque et, au hasard des rencontres, du très beau et du plus moche, croque avec humour et cruauté quelques personnages désabusés. Aujourd'hui, c'est quasiment un film ethnologique"
Gérard Camy - Télérama

"Quête sexuelle triste et banale dans la désespérance d'un Paris nocturne. Un premier film qui n'est pas encore une révolte, mais qui sait déjà croquer avec justesse les différents personnages. Excellente composition de Charles Aznavour.
Guide des films Jean Tulard (Claude Bouniq-Mercier).

"Centré sur un don Juan désabusé et malheureux (Jacques Charrier) qui initie un timide (Charles Aznavour) à l'art de la séduction, le film est imprégné de l'esprit de la Nouvelle Vague dans son désir de captation de la réalité du Paris nocturne."
Jean-François Rauger - LE MONDE DU 13 MARS 2005

"Un des films les plus importants de l'année 1959...Son refus d'intellectualisme, sa franchise sexuelle, ses images de Paris la nuit, lui confèrent une place à part dans la Nouvelle Vague."
Jean Curtelin (Présence du cinéma).

AFFICHES





Affiche polonaise


Affiche DVD italienne

Les dragueurs affiche belge
Affiche belge


Dossier de presse


Dossier de presse

PHOTOS






© Mocky Delicious Products - Jean-Pierre Mocky, Charles Aznavour, Dany Robin et Jacques Charrier


© Mocky Delicious Products - François Truffaut et Jean-Pierre Mocky


© Mocky Delicious Products - Jacques Charrier et Jean-Pierre Mocky


© Mocky Delicious Products - Belinda Lee et Jacques Charrier