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RESUME
Parce qu'ils désirent vendre au prix le plus fort leur maison de campagne à un ministre qui espère bien guérir ses boutons par des bains de boue et par une cure dans les bonnes eaux thermales de notre chère France, Albert Goumic, des layettes du même nom, son épouse dodue, Anna, et son beau-frère chauve, Malju, s'adressent à un entrepreneur, Bordin. Au bout de deux mois de concert (l'entrepreneur et sa bande de dégénérés sont mélomanes), Bordin n'a pas avancé d'un pouce, espérant bien racheter la propriété pour une bouchée de pain. Après scandales, menaces, insultes et coups, les Goumic-Malju décident de chercher ailleurs: pas moyen! Bordin décourage ses confrères au nom de la sacro-sainte entraide professionnelle... Malju parvient à trouver des "jaunes", lesquels provoquent sur le chantier des catastrophes en série. C'est au tour des travailleurs "noirs" (la population du village) d'entrer en scène. Mais l'entrepreneur marron les dénonce aussitôt. Ce geste ne plaît pas à tout le monde et Bordin se retrouve ignominieusement trahi par les siens: de loin, impuissant, il assiste aux travaux qui s'organisent. Il est même emprisonné pour avoir tenté d'arrêter un individu qu'il suspectait d'avoir pillé son entrepôt, en l'occurrence le ministre qui venait "en douce" voir comment évoluait la situation... Devant l'impatience de leur puissant client, les Goumic-Malju organisent une mise en scène qui lui fait croire au bon état de la bâtisse. Peu méfiant, le ministre signe le contrat. C'est le moment que choisit le malheureux Bordin pour tenter de brûler la maison. Il a beau prétendre que Goumic et Malju ont abusé de la situation, le voilà sommé par le ministre de remettre en dix jours la maison à neuf...
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky
Dialogues : Jean-Pierre Mocky, André Ruellan , Michel Saintourens
Société de production : M. Films (Paris)
Distributeur d'origine : M. Films (Paris)
Directeur de la photographie : Marcel Weiss
Ingénieur du son : Séverin Frankiel
Compositeur de la musique : Eric Demarsan
Début du tournage : 25 novembre 1976.
Tournage : Région parisienne, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
Genre : Comédie
Durée : 1H22 (Version Mocky's moque 2 durée 1H07)
Sortie France : 23 février 1977

DISTRIBUTION
Sim (Malju)
Michel Serrault (Bordin)
Pierre Bolo (Goumic)
Paulette Frantz (Anne)
Jacques Legras (Sirop)
Michel Francini (Duchatel, le ministre)
Maurice Vallier (Calfeutret)
Roger Delcros (Infatigable)
Jean-Claude Remoleux (Granduc)
Antoine Mayor (Vitou)
Gillian Gill (Mme Sirop)
Dominique Zardi (le rouquin)
Jean Cherlian (Zapi)
Jean Radou (Chéri)
Louis Albanese (Trincal)
Gérard Hoffman (Fouret)
Jean Abeillé (le presbyte hypermétrope)
Henri Attal (l'ouvrier arabe)

AUTOUR DU FILM

C'est Louis de Funès qui devait, à l'origine, tenir le rôle du " Bricoleur " mais, souffrant à l'époque, son rôle dans l'histoire fut dédoublé et ce sont Sim et Pierre Bolo qui le remplacèrent. Quant à Michel Serrault, les extérieurs du ROI DES BRICOLEURS se tournant à Saint-Amand-les-Eaux (dans le Nord, à 223 km de Paris), celui-ci devait se faire raccompagner, à la fin de chaque journée de tournage, par une ambulance, afin d'arriver à l'heure à Paris, au théâtre du Palais-Royal où il jouait le rôle de " Zaza ", dans " La Cage aux Folles ", aux côtés de Jean Poiret.

CRITIQUES

Mon avis

Le roi des bricoleurs est indéniablement parmi les films de son auteur le plus barré, radical, hilarant, jouissif dans sa volonté d'aligner des séquences toutes les plus originales et folles à base de gags absurdes et volontairement bien gras et vulgaires sur une intrigue prétexte (les tentatives d'un maire entrepreneur joué par Michel Serrault pour contrecarrer les travaux de rénovation d'une vieille maison pour l'acheter à bas prix, pour des haricots dixit). Les détracteurs de Mocky vont hurler au loup devant un tel film foutraque, avec des acteurs livrés à eux-mêmes, s'en donnant à coeur joie, semblant improviser parfois mais le plaisir procuré provient justement des scènes toutes plus bricolées les unes que les autres et plaquées sur une histoire bête en elle-même, les gags s'enchaînant à un rythme échevelé avec ici plus que jamais un défilé de gueules incroyables. Jean-Claude Rémolleux est particulièrement savoureux, chacune de ses apparitions nous enchante. Michel Serrault est aussi jubilatoire et prend un plaisir évident à participer à cette entreprise.
Il faut saluer l'invention permanente de Mocky, réjouissante, qui se permet toutes les audaces et qui n'hésite pas à bousculer le bon-goût. On peut reprocher au film son absence de prétention, ce n'est pas un film à charge, traitant de sujets de société comme le fanatisme des supporters ou l'exploitation des pélérins se rendant à Lourdes que Mocky traitera dans d'autres films, avec la virulence qu'on lui connaît. Il est vrai que l'on peut être vite rebuté par un tel film ou au contraire y prendre un immense plaisir fugitif certes mais bien réel. Le roi des bricoleurs fait partie des films les plus méconnus de Mocky, vite retiré des salles lors de sa première exploitation et qui mérite selon moi d'être un peu réévalué. Mocky lui-même a peut-être tort de le considérer comme son plus mauvais film, à plus trente ans de distances, il tient encore bien la route et l'on souhaiterait autant d'originalité et de non sens assumé aux comédies françaises aseptisées actuelles.

Autres critiques

"...Au cours de cette période (années 70), le film indéniablement le plus original de Mocky demeure Le roi des bricoleurs (1977), dont la carrière commerciale fut pratiquement inexistante et qui passa quasiment inaperçu. Pourtant, cette farce politique proprement hilarante constitue l'une des rares tentatives réussies de comique surréaliste : le plus extravagant "non-sens" préside à un récit dont certains épisodes ne sont pas indignes de Swift ou de Rabelais."
Encyclopédie Le cinéma - Editions Atlas

"Une farce et une satire, destinées, en principe, à faire rire. En fait, c'est un peu n'importe quoi, un amoncellement de personnages et de situations reliées entre eux par un vague souci de provoquer. Fustiger la vulgarité par la vulgarité est un vieux truc qui ne marche jamais."
Gilbert Salachas - Télérama

" Mocky en remet, en rajoute dans la caricature enragée, l'ironie grinçante, l'humour destructeur, les gags grossiers, le mauvais goût volontaire et provocateur. On patauge tellement dans la laideur qu'arrive un moment où on ne peut plus rire" (A. Cormand). Qaunt à Jean-Pierre Mocky, il estime que le roi des bricoleurs est certainement son plus mauvais film".
Claude Bouniq-Mercier - Guide des films Jean Tulard


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