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RESUME
Ancien ministre, président d'un puissant parti politique, Horace Tumelat, s'il n'est pas toujours respectable, est du moins un homme respecté. Adulé même parfois. En particulier par sa secrétaire, Ginette Alcazar, qui se glisserait bien volontiers tous les jours dans son lit. C'est elle qui, un matin, annonce la nouvelle au président: Eusèbe, son vieil oncle Eusèbe, a été retrouvé pendu dans son pavillon de banlieue. Cette mort est pour Tumelat l'occasion d'une double rencontre: celle de Noëlle Réglisson, la fille de la femme de ménage de son oncle, adorable personne qu'il se met à aimer d'un amour profond et sincère, et celle d'un vieil homme, séquestré depuis dix-huit ans dans la maison par Eusèbe afin d'éviter qu'il ne fasse des révélations sur Tumelat dont il connaît le passé peu glorieux. L'existence de Tumelat se trouve alors bouleversée. Et peu importe la kyrielle de personnages qui gravitent autour de lui pour faire la lumière sur ce suicide et se repaître de sa vie privée: Pauley, policier brutal, obsédé sexuel, qui terrorise par ses fantasmes une voisine d'Eusèbe, Madame Flück, qui pourrait bien avoir vu quelque chose; Plante, photographe véreux, qui a réellement vu quelque chose; Serruti, commissaire minable qui ne voit jamais rien; ou Réglisson père, communiste convaincu, qui n'a jamais rien compris de sa vie. Tumelat, grâce à Noëlle, s'achemine peu à peu vers la pureté idéale. Et il fait part de son prochain mariage avec elle,avant de dénoncer, dans un discours mémorable, les combines et les compromissions politiques. Jalouse, Ginette Alcazar, qui a empoisonné son mari pour les beaux yeux de son patron, met le feu au pavillon d'Eusèbe. Les pompiers en ressortent Noëlle affreusement brûlée. Et ils n'y ont trouvé personne d'autre.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma

FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky, Frédéric Dard, d'après son roman
Dialogues : Frédéric Dard, Jean-Pierre Mocky
Producteurs : Jacques Dorfmann, Jean-Pierre Mocky
Montage : Marco Cavé, Jean-Pierre Mocky, Catherine Renault
Photographie : Michel Kléber
Musique : Roger Loubet
Maquillage : Charly Koubesserian
Décors : Kim Doan, Patrice Mercier
Son : Philippe Lioret, Luc Perini
Durée : 1h46
Genre : Comédie dramatique
Sortie : 28 avril 1982

DISTRIBUTION
Victor Lanoux : Horace Tumelat
Jacques Dutronc : Eric Plante
Jacqueline Maillan : Madame Fluck
Michel Galabru : Victor Réglisson
Dominique Lavanant : Ginette Alcazar
Andréa Ferréol : Georgette Réglisson
Jean-François Stévenin : Paul Pauley
Jean-Luc Bideau : Inspecteur Maurice Serruti
Jacques Dufilho : Jean-Marie, le maître-chanteur
Emmanuelle Riva : Adélaïde Tumelat
Alexandre Rignault : L'Oncle Eusèbe
Henri Poirier : Jérôme Alcazar
Dominique Zardi : Un syndicaliste
Jean-Pierre Mocky : le narrateur (non crédité)
Jean-Claude Romer : Un infirmier (non crédité)
Marion Peterson : Noëlle Réglisson
François Cavanna : Malgençon
Jean Barney : Juan Carlo
Christian Chauvaud : L'homme au Conseil d'Etat
Gérard Hoffman : Le docteur
Johan Corbeau : Le pharmacien (non crédité)
Luc Delhumeau : Le brigadier (non crédité)
Antoine Mayor : L'organiste (non crédité)

AUTOUR DU FILM

- BOX OFFICE
France : 800 000 entrées
Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris) : 236 798

- Jean-Pierre Mocky, qui aime à se considérer comme un artisan marginal, a déclaré que, de ce fait, il était théoriquement assez éloigné du "champion du box-office des ventes de bouquins" qu'est l'auteur d'"Y a-t-il un Français dans la salle ?" : Frédéric Dard (alias San-Antonio). Mais, a ajouté Mocky, "ce qui lie mon œuvre à celle de Frédéric Dard, c'est la haine de l'hypocrisie, le besoin de franchise, même au prix du mauvais goût puisque le mauvais goût, pour beaucoup, c'est dire la vérité".

- Avant l'élection de Mitterrand, aucun des acteurs pressentis, Philippe Noiret, Yves Montand, Jean Rochefort n' avait accepté le rôle d'Horace Tumelat, finalement dévolu à Victor Lanoux.

DIALOGUES

- "Président de la Croix rouge ; président du Rotary,président de mes fesses, président de tout et n’importe quoi, et parmi eux, moi, président de mes couilles à vie. Regarde les tous ces cons de première classe, je les enfouis dans la gangue incassable de mon profond mépris dont je suis le président d’honneur."


CRITIQUES

Mon avis

Mocky à son meilleur associé à Frédéric Dard pour transposer à l’écran son roman « y a-t-il un français dans la salle ». Tout est soigné, les moyens sont là, le casting impressionnant pour un résultat à la hauteur de la réputation de Mocky. Comme à la parade, nous assistons à un défilé de guignols et de crapules en tout genre : à commencer par ce Horace Tumelat , président du parti RAS, ayant dans sa jeunesse dénoncé des juifs à la gestapo, qui à la suite de la mort de son vieil oncle Eusebe, va hériter en plus d’un vieux pavillon, d’un maître chanteur séquestré par son oncle pendant dix huit ans et au passage va aussi tomber amoureux de la fille d’un leader syndicaliste. Nous assistons à sa rédemption par l’amour. Les autres personnages sont tous gangrenés par la veulerie, voire la dinguerie complète : un policier brutal, obsédé, homo (Jean-François Stévenin dans une composition hallucinante) attiré par la vieille veuve Mme Fluck (Jacqueline Maillan), la violant et lui cramant un de ses chats, un journaliste photographe peu scrupuleux, fouille-merde (Jacques Dutronc dans un des meilleurs rôles), se vendant aux plus offrants avec son pentax 300 Asa, un commissaire Serruti des plus abrutis, maladroits et incompétents (Jean-Luc Bideau) sans oublier la secrétaire de Tumelat amoureuse transi de ce dernier (Dominique Lavanant). Tous les acteurs sont à la fête, heureux de se livrer à des contre-emplois jouissifs et provoquants, Victor Lanoux n’a jamais été aussi bon, quant à Jacqueline Maillan, qui d’autres que Mocky peut avoir l’idée de lui faire endosser un tel rôle aussi casse-gueule, à mille lieux de son emploi habituel. Pour une fois, les critiques ne peuvent pas reprocher à Mocky d’avoir bâclé son film, tout est très réussi et maîtrisé. L’usage de la voix off exprimant la pensée de chaque personnage est judicieux et permet de retranscrire le style littéraire cru et si particulier de Frédéric Dard, si difficilement transposable à l’écran, si l’on se réfère aux précédentes adaptations ratées de ses romans à l’écran, sans parler du désastreux San Antonio, dernier en date avec Gérard Lanvin et Depardieu. Les institutions politiques en prennent pour leur grade et au final, on finit par se poser la même question que Dufilho qui donne son titre au film.
Sans conteste un des chefs d’œuvre de Mocky dont chaque vision nous enchante, plaisir à tous les niveaux, tout à la fois méchant, drôle, beau et triste (avec un final particulièrement cruel et émouvant).

Autres critiques

" La collaboration avec Frédéric Dard [...] est pour Mocky un renouveau puisqu'il n'a jamais travaillé avec un auteur sur son roman. Le langage fleuri et rabelaisien de l'écrivain avait tout pour lui plaire : {Y a-t-il un Français dans la salle ?} est un jeu de massacre sur une société pourrie, avec le sexe comme dénominateur commun. " Éric Le Roy.

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VIDEOS


Générique

Extrait sortie conseil des ministres


PHOTOS














© Mocky Delicious Products -Jacqueline Maillan et Jean-François Stévenin


© Mocky Delicious Products -Jacques Dutronc


© Mocky Delicious Products -Jacqueline Maillan