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RESUME
Le tweed, c'est fini ! Monsieur Douasse licencie ses deux retoucheurs, Isidore et Alex. Celui-ci, grâce à une concierge complice, occupe un sous-sol d'immeuble. Mais chaque soir, vêtu de son melon et de son impeccable "loden", il trouve une combine pour se faire inviter et héberger pour la nuit par des inconnus. Rien qu'une fois. Au petit matin, un solo de cor signale son départ... Ainsi, le voici chez les Dumont, couple vulgaire au mobilier de même ; puis chez Caroline, une lesbienne dont il sauve l'héritage, chez Marie, pour qui il sera bien volontiers le géniteur de son prochain enfant, chez un prêtre aussi, dont la servante est secrètement amoureuse... Oui, mais... un escroc pille les appartements en se faisant passer pour lui, il croise sans cesse la belle Greta, petite voleuse professionnelle. Et surtout le stupide inspecteur Bruneau est à ses trousses. Après une courte déprime - il envisage même de quitter ce bas monde - Alex découvre que le coupable des larcins est Isidore, dont l'amante et complice est Greta. Qu'importe : il pardonne et neutralise Bruneau, d'autant plus que le dernier logis où il s'impose n'est autre que... l'Elysée !
© Les fiches du cinéma 2001

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky, Jacques Bacelon, André Ruellan
D’après le roman « Les égarements de Monsieur René » de Claude BOURGEIX
Sociétés de production : Koala Lonely Pictures, M6 Films (Neuilly sur Seine),Flach Films (Paris), Canal +
Distributeur d'origine : MC4 Distribution
Directeur de la photographie : Edmond Richard
Compositeur de la musique : Vladimir Cosma
Monteurs : Jean-Pierre Mocky, Stéphane Schon, Jean-Pierre Reynard
Son : Stephane Lioret, Pierre Lorrain
Assistant réalisateurs : Jean-Philippe Bonnet, Nathalie Serrault
Durée : 85 minutes
Sortie à Paris : 19 janvier 1994

DISTRIBUTION
Michel Serrault (Alex Ponttin)
Claude Jade (Caroline Winberg)
Jean-Claude Dreyfus (Le commissaire Bruneau)
Jean-Pierre Bisson (Marcel Dumont)
Maaike Jansen (Yvonne Dumont)
Marie-Christine Barrault (Marie Wileska)
Laura grandt (Greta)
Corinne Le Poulain (Gloria)
Catherine Mouchet (Eugénie)
Roland Blanche (De Tornefort)
Serge Riaboukine (Le curé Bonfils)
Jean Abeillé (Commissaire Corbeau)
Jean-Pierre Clami (Isidore Balou)
Georges Lucas (Albert Bouasse)
François Toumarkine (Le clochard)
Dominique Zardi (Le voisin de Caroline)
Christian Chauvaud (Sam, le receleur)
Antoine Mayor (Tarasquet)
Henri Attal (Le chasseur)
Patrick Granier (Le chef des écolos)
Evelyne Harter (Madame Dentard)
Moïse Partouche (Le touriste hollandais)


AUTOUR DU FILM
Bien que tourné avant LE MARI DE LÉON, BONSOIR ! ne sortit que plusieurs mois après celui-ci, en raison de problèmes de distribution. Entre-temps, Jean-Pierre Mocky avait eu le temps d’achever un long métrage inédit, MOCKY STORY, et de rassembler plusieurs courts métrages sous le titre générique TU MOI.
BONSOIR ! s’inscrit dans la veine de UN DRÔLE DE PAROISSIEN, avec de nombreuses références à la situation économique du pays : Alex est en fait un Sans Domicile Fixe, exclu de la société, poursuivi par les autorités. Ceci permet au réalisateur de tourner en dérision les situations dans lesquelles se trouvent les Français, les combines inventées pour survivre aux difficultés. Michel Serrault, accoutré de façon excentrique, exprime quant à lui cette marginalité, et acceptant toutes les incongruités du réalisateur, qui élargit sa troupe avec des nouveaux venus, comme Marie-Christine Barrault ou Claude Jade. L’affiche de BONSOIR ! était une référence directe à celle de FANTÔMAS, de Louis Feuillade.

CRITIQUES

Mon avis
Très bon Mocky au sujet original dans lequel sourde une certaine mélancolie et amertume, non dénuée de poésie. Michel Serrault est ici une fois de plus prodigieux en tailleur rouquin portant des lentilles bleues, avec des vêtements détachables dans un imperméable très british, désuet et anachronique comme son personnage Alex. Ce dernier s'invite tous les soirs dans les appartements de gens qu'il ne connaît pas, prétendant être un de leurs parents ou celui qu'ils attendaient, dans le but de partager le repas et le lit pour la nuit. Alex a perdu son travail, sa femme l'a quitté , ils préfèrent s'évader de son quotidien lugubre (un sous-sol d'appartement qu'il squatte grâce aux largesses d'une concierge) en partageant la vie d'autres gens et ce faisant il les révélera à eux-mêmes et transformera leurs vies ou les aidera simplement. Cela nous vaut une série de saynettes savoureuses où Mocky en profite encore pour fustiger la médiocre vie du français moyen rivé devant sa télé ou accroc aux jeux télévisés, ou les couples qui ne se parlent plus ou s'ignorent (après 19H plus de son, après 22H plus d'images).
Comme toujours les seconds rôles sont tous soignés avec une pléiade de nouveaux venus chez Mocky dont Corinne le Poulain, la regrettée Claude Jade dans le rôle de deux bourgeoises lesbiennes et querelleuses, Marie-Christine Barrault en mère célibataire de six ou sept enfants de pères différents, Catherine Mouchet dans un clin d'oeil à Thérèse, servante amoureuse d'un prêtre. Sans oublier l'immense Jean-Claude Dreyfus qu'on retrouvera dans d'autres films de Mocky.
Le comique se teinte de désespoir quand Alex cède à la tentation de se suicider ("quand on n'aime pas son destin, on le met KO"). Bonsoir se rapproche de la veine d' un drôle de paroissien mais en plus grave. Le suspense policier est ici secondaire, on comprend assez vite qui se cache derrière celui qui se fait passer pour Alex. L'essentiel est dans la description sacarstique et savoureuse de la vie de certains français moyens.
On trouve beaucoup de charme à ce film même s'il n'est pas le meilleur de son auteur, on ne saurait trop le conseiller à ceux qui veulent connaître l'univers de Mocky.

Autres critiques

"En échange du gîte et du couvert, un visiteur du soir élégant et fauché (Michel Serrault, roux au yeux bleus), raconte de fabuleux mensonges à des gens chez qui il s'invite et à qui il apporte le désordre, la fantaisie, tout en les révélant, parfois, à eux-mêmes. Dans la lignée d' Un drôle de paroissien, un polar farfelu, une comédie poétique sur un voyageur d'appartement."
Cécile Mury - Télérama.

"Ce film de Mocky, une comédie de moeurs des plus singulières, bénéficie d'un scénario très original et bien écrit aidé de dialogues et de séquences des plus cocasses. Comme d’habitude Mocky ne fait pas dans la dentelle et ne perd pas son cynisme corrosif à propos du mode de vie et de la représentation de la classe moyenne française. Une espèce de « british touch » dans l’autodérision qu’on retrouve dans l’habit du personnage principal magnifiquement interprété par Michel Serrault, compagnon du cinéaste depuis toujours et qui colle parfaitement à l’atmosphère du cinéma de Mocky avec sa démarche amusante, son visage qui mêle sérieux et loufoque et son jeu caricatural mais qui ne dépasse jamais les limites (assez larges) imposées par ce type de film.
D’ailleurs la caricature est le moteur même de cette comédie délirante et en deviendrait presque un sous-genre depuis le découpage en saynètes imposées par le scénario jusqu’aux gueules des personnages stéréotypées au maximum comme on pouvait en voir dans les polars des années 30-60 (Le Dick Tracy de Warren Beatty s’en amusait également dans sa représentation des gangsters) ou aujourd’hui chez Jeunet (on retrouve d’ailleurs un Jean Claude Dreyfus en grande forme).
La séquence finale en fait peu être un peu trop dans l’absurde mais on passera vite là-dessus car on ressort de ce film complètement éberlué, avec l’impression d’avoir rêvé et d’avoir voyagé dans un style qu’on ne voit plus : ce que mocky parvient à faire, peu de gens en sont aujourd’hui capable et pourtant il ne sort pas des codes usuels et d’une simplicité qui lui va bien. On se demande dès lors pourquoi tant de producteurs, réalisateurs ou acteurs se fatiguent avec du préfabriqué indigeste, des mimiques stupides et des blagues au niveau du pipicaca comme le fait quelqu’un comme Michaël Youn alors qu’on peut arriver à des films magnifiques avec trois fois rien à part quelques idées."
Nicolas Thys - Ecranlarge 21/03/2006

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