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RESUME
Directrice de l'agence matrimoniale Coeurs en Fête, Geneviève Lechat, ayant atteint la cinquantaine, décide de prendre sa retraite. Elle remet l'affaire entre les mains de son fils André, qui n'a pas l'aisance maternelle, ce don particulier pour rapprocher les coeurs solitaires. Survient un client difficile, Jean Morlaud, qui a fait fortune en vendant des voitures et veut désormais quitter Paris. Il s'est acheté une ferme en Normandie, il ne lui manque plus que la fermière. André lui ouvre les fichiers de l'agence, branchée sur Internet, afin qu'il trouve l'oiseau rare. Psychologue attachée à l'agence, Mlle Lelonguet lui prodigue tous les conseils nécessaires. C'est ainsi que Jean Morlaud commence à rencontrer toutes sortes de jeunes femmes mais, naturellement, aucune ne lui convient vraiment. A force d'affiner l'image de la femme qui correspond au désir de cet exigeant client, il s'avère que Geneviève elle-même serait le meilleur parti. Le couple ainsi formé prend la direction de l'agence, tandis qu'André récupère la ferme et une fermière adéquate.
Copyright Bibliothèque du film, 1997

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky,Jacques Bacelon
Adaptateurs : Jean-Pierre Mocky,Jacques Bacelon,Dominique Noguez
Dialogues : Dominique Noguez
Sociétés de production : Lonely Pictures,Galfin (Paris),France 2 Cinéma
Directeur de production : Daniel Szuster
Distributeur d'origine : Eurozoom
Directeur de la photographie : Edmond Richard
Ingénieur du son : Luc Perini
Décorateur : Jean-Luc Gentaud
Maquilleur : Catherine Damiani
Monteur : Xavier Loutreuil
Photographe de plateau : Maïté Aletti
Sortie France : 17 septembre 1997

DISTRIBUTION
François Morel (Jean Morlaud)
Guillaume Depardieu (André Lechat)
Carmen Maura (Geneviève Lechat)
Florence Geanty (Laurence)
Bruno Flender (Kléber)
Pêche (Mlle Lelonguet)
Sandrine Caron (Solange)
Anne Coesens (Mélanie)
José Garcimore (Dr. Guélos)
Alexandra Pandev (Yolande)
Valentina Sauca (Alice)
Christophe Bier (Dardelin)
Antoine Valli (Lenormand)
Delphine Lalizout (Joséphine)
Jacques Petitjean (Lefébure)
Mathieu Barbier (Strogonoff)
Henri Attal (L'ivrogne)
Pascale Oudot (la vendeuse de glaces)
Vera Gemma (la femme au landau)
Dominique Zardi (Internet)
Jean Abeillé (Commissaire Boulic)
Antoine Mayor (le curé)
Marie-France Henry (Wanda)
Léa Bosco (Fanny)
Marianne Groves (Mme Hatinguais)
Tomer Sisley (Le jeune beur)
Evelyne Harter (Chantal, la boiteuse)
Dominique Noguez (Benezeraf, le dentiste)
Nadia Vasil (Mlle Delamare)
Hermine de Clermont-Tonnerre (Catherine Ramblat)
Christian Chauvaud (Roseau)

AUTOUR DU FILM

- Exploitation
Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris) 5161
Nombre de salles de sortie (Paris) 11
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris) 3
Nombre d'entrée première semaine (Paris) 3855
Nombre d'entrées première semaine (France) 6280
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France) 13752
Nombre de salles de sortie (France) 40

- Deux ans après NOIR COMME LE SOUVENIR, Jean-Pierre Mocky revint à la comédie avec ce film, où il dirigeait des interprètes n'ayant jamais tourné avec lui auparavant. Par ailleurs, l'adaptation et les dialogues furent confiés à Dominique Noguez, théoricien du cinéma et écrivain (prix Fémina 1997). Ce fut le dernier rôle d'Antoine Mayor, fidèle interprète de Mocky depuis plus de vingt-cinq ans (À MORT L'ARBITRE, LE MIRACULÉ...) : il mourut peu après le tournage

CRITIQUES

Mon avis

Avec "Alliance cherche doigt", Mocky revient à la comédie après le très réussi Noir comme le souvenir et ne retrouve pas sa forme des grands jours. L'ensemble se laisse voir, avec des passages ratés qui ne font guère sourire, mais aussi quelques bons moments. Même dans les moins bons Mocky, il y a toujours des scènes réussies. Ici Mocky semble fatigué et aligne avec moins de bonheur ses charges contre l'Eglise avec la pédophilie (on voit un enfant de choeur disparaître préciptamment de dessous la table du curé) et les rencontres paroissiales, la bourgeoisie, et surtout sujet essentiel du film le fonctionnement des agences matrimoniales et leurs techniques habituelles pour trouver l'âme soeur qui s'avèrent très inefficaces alors qu'il faut laisser faire l'imprévu. Mocky a fait appel à des comédiens avec qui il n' avait jamais travaillé et a composé une distribution très hétérogène. François Morel, échappé des Deschiens , est plutôt bon dans son rôle de macho, ancien vendeur de voitures, qui veut une fermière qui irait avec la ferme qu'il vient d'acheter et prend un malin plaisir à déplacer un grain de beauté factice sur son visage tout le long du film. Guillaume Depardieu, a un peu de mal à trouver ses marques, récite parfois son dialogue sans conviction. Passionné d'ethnologie, son personnage ne semble pas intéressé par l'agence matrimoniale où il travaille et qui appartient à sa mère interprétée par Carmen Maura, actrice d' Almodovar, assez réjouissante avec son accent, elle est souvent en petite tenue et porte une guêpière pour mieux séduire François Morel. Mocky a fait appel à Garcimore qui nous ravit en jouant un thérapeute par le rire, qui recherche une femme triste, tristissime même. Le reste de la distribution est complété par les habituels fidèles de Mocky.
Le problème du film est qu'il est très inégal, avec des scènes superflues, moins percutantes que d'autres et les gags se font plus épais et lourds, sans parler du final ridicule, vulgaire et totalement bâclé. Il est dommage que Mocky ait souvent du mal à terminer ses films et laisse ainsi une mauvaise dernière impression. Alliance cherche doigt, on l'aura compris, s'il n'est vraiment pas le meilleur de son auteur reste un film sympathique qui comporte quelques bonnes scènes qui arrivent à nous faire rire, et surtout c'est une comédie qui a du fond et dit certaines choses sur le couple, la vie à deux, le célibat.

Autres critiques

"L'extravagance subversive et le goût de l'hétérogène ont fait de Jean-Pierre Mocky l'un des francs-tireurs les plus réjouissants du cinéma français. Mais le mauvais goût a aussi ses règles que Mocky respecte de moins en moins. Dans cette farce bâclée, la provoc paraît datée. Si François Morel parvient à s'affirmer en avatar de Bourvil, Carmen Maura et Guillaume Depardieu sont totalement largués."
Jacques Morice - Télérama.

"Une nouvelle fois Mocky nous livre une comédie assez originale mais celle-ci comparée à la précédente est beaucoup plus surfaite et lourde. Mocky semble patauger par moments et on notera des longueurs assez horripilantes. Une panne d'inspiration semble t-il et une réalisation assez plate mais on notera tout de même quelques bons moments comme les appartitions assez fantasques de Garcimore dans son dernier rôle, la séquence du métro parisien avec une demande assez surprenante et celle de l'église très réussie. En outre, la prestations des comédiens est très bonne, notamment celles de François Morel et de Carmen Maura. Guillaume Depardieu en fait parfois trop et agace un peu. Enfin à l'heure où on ne parle que de rencontres sur internet et où le minitel est mort, ce film semble avoir bien vieilli et le final est un peu téléphoné et baclé. On a l'impression que, ne sachant pas comment finir, Mocky s'est emparé de la première idée qui lui est passée par la tête pour boucler cette chose au final un peu indigeste."
Nicolas Thys - Ecranlarge 21/03/2006

"Le mieux, peut-être, eut été de le passer sous silence. Mais bon : atteindre ce degré de connerie, de trivialité et de laideur méritait quand même d'être mentionné au cas où certains, par exemple, s'imagineraient encore que Mocky est un cinéaste ... Quelle pitié pourtant que des acteurs comme Depardieu jr. aillent boucler leurs fins de mois dans d'aussi sales productions -cautionnées, soit dit en passant, par le très vénérable service public... Et quand on lit dans le dossier de presse que Mocky veut "faire encore beaucoup d'autres films et traiter des grands thèmes d'aujourd'hui et de demain (sic)", on commence à s'inquiéter sérieusement sur sa santé mentale..."
Stéphane Grant - Chronicart

"Jean-Pierre Mocky (LA CITE DE L'INDICIBLE PEUR, LES SAISONS DU PLAISIR) est à la France ce que Jan Bucquoy est à la Belgique: un agitateur à la langue bien pendue, un provocateur sans limite qui prend pour cible toutes les "valeurs" de notre société. Anarchiste dans l'âme, Mocky ridiculise l'Eglise, la police, les bourgeois, les paysans, et les autres.
Dans ALLIANCE CHERCHE DOIGT, il s'attaque aux marchands d'amour, à ces sociétés lucratives qui promettent l'âme soeur en échange d'un bon pactole. Mocky ne fait rien à la légère, il a pris ses renseignements. Aussi, il nous dresse un panorama complet en une heure trente, passant au crible de son ironie caustique les annonces sur internet, les journaux, les banquets pour célibataires, les associations paroissiales, etc. L'intention est honorable et mériterait qu'on s'y attarde. Mais, il y a un mais.
Car Mocky semble atteint du même mal que Bucquoy. Rappelez-vous. Après un excellent LA VIE SEXUELLE DES BELGES, une autobiographie subtile et ironique, notre trublion national nous assommait d'un déplorable Camping Cosmos, une bouffonnerie vulgaire et vaine. Comme Bucquoy donc, Mocky se fatigue et plonge dans la grossièreté facile et dans le cliché provo gratuit (l'enfant de choeur agenouillé sous le bureau du curé). La farce est lourde et redondante. Après avoir péniblement exposé ses personnages (un fils à maman bourgeois et niais et un fermier macho et con), Mocky les entraîne dans des aventures répétitives et peu intéressantes. Les deux acteurs principaux, François Morel des Deschiens et Guillaume Depardieu, bien en deçà de son interprétation dans MARTHE, sont les premières victimes du scénario. Leurs prestations se limitent à se balancer des vannes à peine risibles durant tout le film. On s'embête. On s'énerve de tant de bêtises. C'est une véritable épreuve d'arriver au générique final.
Qu'arrive-t-il donc? Par les temps qui courent, ce n'est pourtant pas l'envie qui nous manque de rigoler de la police, de la justice ou de la papauté. Ce serait presque thérapeutique. Serait-ce plutôt nos cinéastes anars qui sont devenus trop vieux?"
Jean-Dominique Quinet - site Cinopsis.be

"Ou les agences matrimoniales revues et corrigées par Mocky, qui comme à son habitude se contente d'exagérer l'absurdité d'une réalité qui l'est déjà. Moins inégale qu'on ne l'a dit, l'oeuvre de Mocky tient bien le coup, sauf depuis Ville à vendre (1991) où un net essoufflement est perceptible. Alliance cherche doigt plaira aux inconditionnels de Mocky : c'est son film le plus drôle depuis longtemps, malgré des saynètes d'intérêt variable et une verve un peu lourde. Les dialogues sont d'une grossièreté de bon aloi et la galerie de monstres toujours aussi surprenante. Certains pourront trouver ça ringard, d'autres se montrer plus indulgents et rire de bon coeur aux facéties du réalisateur. Si le cinéma de Mocky reste le même, ses échecs récents démontrent surtout à quel point la réussite de ses meilleurs films était tributaire de leurs interprètes. Le couple formé par Morel et Depardieu fonctionne bien, mais il a du mal à nous faire oublier Bourvil, Francis Blanche et les autres, auteurs au même titre que Mocky des géniales mascarades de ses débuts."
OLIVIER PÈRE - Les inrocks 17 septembre 1997

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