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RESUME
À la tête du secrétariat d'État aux sports, Fernande Bombec ne reçoit que des critiques sur le comportement de son mari, ancien arbitre de football, qui ne fait rien de ses journées : il « glande » dans la rue. Pendant ce temps, Fernande travaille sur des dossiers difficiles, comme le dopage, et doit faire face à l'inaction des secrétaires et des ministres. Bien qu'elle aime Bruno, elle décide un jour de lui couper les vivres s'il ne fait pas d'efforts pour trouver un emploi.
Dans les rues, Bruno le glandeur se promène, rencontre un récupérateur de poubelles, parle de foot dans un bar, croise la violence urbaine, la détresse, les combines pour survivre dans une société injuste. Continuant son errance, il passe devant Notre-Dame, se moque des vendeurs en tous genres et se rend à l'enterrement d'un critique de cinéma, où personne n'est venu. Il se joint au cortège, et échoue ensuite au café avec le curé qui, devant son bedeau, lui avoue être un pédophile invétéré.
Le glandeur considère que sa vie n'est pas au travail et refuse toute proposition. Excédée, Fernande lui déniche un poste de documentaliste dans une pouponnière. Mais il fait tout pour ne pas être engagé après avoir rencontré le directeur, excédé par les cris incessants des enfants. Errant dans les rues, le glandeur entre dans un cirque, où il rencontre une femme à barbe, puis se retrouve invité par une créature qui le séduit, une gérante d'une société d'intérim.
La journée est passée, mais la nuit, le glandeur continue ses promenades, remarque d'autres glandeurs professionnels à un cours de danse municipal. En se rendant à un rendez-vous nocturne, il rencontre une jeune fille qui pense avoir attrapé le sida et la réconforte. Arrivé chez son hôtesse, il découvre qu'en fait, après des repas de tripes, elle organise des partouzes. Bruno s'enfuit et rentre chez lui. Fernande, elle, poursuit sa lutte contre le dopage et, par vengeance, couche au ministère avec son jeune assistant.
C'est alors qu'un drame surgit : Fernande se fait écraser par un chariot élévateur, tandis que son assistant meurt en tombant du toit du ministère. Le glandeur se retrouve veuf, et succombe aux charmes d'une jeune étudiante, glandeuse professionnelle. Six mois plus tard, enceinte, elle erre avec lui dans les rues.

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky
Dialogues : Jean-Pierre Mocky
Société de production : Lonely Pictures
Directeur de production : Marie Chamard
Distributeur d'origine : JPM Distribution
Directeur de la photographie : Edmond Richard
Mixeur : Michel Barlier
Compositeur de la musique : Philippe Dumont
Décorateur : Jean-Pierre Doucet
Assistants-réalisateurs : Michel Gallois,Marc Ligez
Monteurs : Camille Caporal,Jean-Pierre Mocky
Script : Camille Caporal
Régie : Eric Merle
Tournage : Début 17 décembre 1999 - Paris
Sortie en France 20 septembre 2000

DISTRIBUTION
Jean-Pierre Mocky (Bruno Bombec)
Evelyne Harter (Fernande Bombec)
Macha Béranger (Madame Gratkine)
Christian Chauvaud (Monsieur Humbert)
Emmanuel Bodin (Parmentier)
Jean Abeillé (le directeur de la pouponnière)
Jean-Pierre Clami (le mari de la femme à barbe)
Jean-Claude Romer (le projectionniste)
Henri Attal
Geneviève Bachelier
Mathilde Bahon-Laurent
Mathieu Barbier
Leny Bueno
Stéphane Davidoff
Pierre Diouf
Philippe Dufils
Suzanne Duquesne
Michel Francini
Michèle Héry
Claudine Husson
Roger Knobelspiess
Alain Lhotellier
Pierre-Marcel Ondher
Moïse Partouche
Ségolène Piaton
Régis
Jacques Sandrars
Michel Stobac
Diane Tassigny
Antoine Valli
Sandrine Vandendriessche
Véronique Varlet
Claude Veysset
Emmanuelle Weber


AUTOUR DU FILM
-EXPLOITATION
Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris) 5598
Nombre de salles de sortie (Paris) 2
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris) 12
Nombre d'entrée première semaine (Paris) 1055
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France) 5598

- Un film en exclusivité
Le glandeur n'est sorti que dans deux salles : Le Brady, la salle de Jean-Pierre Mocky, et l'Action Ecoles.

- Mocky : « L'on me dira que trois films dans l'année, c'est beaucoup. Je répondrai que les réalisateurs américains tournaient souvent de 5 à 7 films par an et que personne ne trouvait cela excessif. »

- Macha Béranger, la célèbre voix de la nuit de France-Inter, participe au Glandeur.

- Evelyne Harter et Mocky : Prise 4
Cette comédienne , découverte par Mocky, était employée à la sécurité sociale. Elle est apparue aux génériques de trois autres films de Jean-Pierre Mocky : Alliance cherche doigt (1997), Robin des bois (1998) et Vidange (id.). "Pour moi, elle est aussi bien qu'Isabelle Huppert". (dixit Mocky).

- Mocky sur le glandeur : "Glander ce sont des gens qui n'ont pas de destin précis, qui ont des moments de liberté alors ils se balladent et dès qu'ils voient quelque chose des travaux, une manifestation, un accident, ils regardent, c'est ce q'on appelle aussi des badauds.
Le glandeur c'est quelqu'un qui reste longtemps, il regarde longtemps quelque chose où il ne se passe rien".

CRITIQUES

Mon avis
Un Mocky en roue libre, radical, inégal et sans doute son film le plus fauché. Prenant le prétexte d'une déambulation dans Paris, Mocky en glandeur professionnel en survet sommé par sa femme de trouver du travail, croise une foule de personnages habituelles cibles de ses films du prêtre lubrique au politicien corrompu. On parle un peu de tout de lutte contre le dopage, du sida, de corruption, pédophilie, d'emplois fictifs mais tout cela au final n'a pas tout à fait le charme de ses anciens films. Les scènes à la manière de sketches s'enchainent, du moins bon cotoyant le meilleur. Mocky a toujours caricaturé et peint à gros trait le monde qui l'environne dans le bon sens du terme, faisant mouche presque à chaque fois. Mais là, il faut reconnaître que ça tombe parfois à plat.
On retrouve les "gueules" cheres à mocky et beaucoup d'acteurs non professionnels dont le jeu est quelquefois approximatif.
Ce film ne fait rien pour plaire et c'est en cela qu'il est intéressant, affichant volontairement un mauvais gout et des effets grossiers comme le bras d'honneur d'un être resté libre et toujours rebelle.

Autres critiques

Le canard enchaîné
Mocky tire à grosses rafales sur les gros cons. Comme d'habitude, il y a des fonctionnaires, des profiteurs, des putes à la dérive, des dealers à la manque et des escrocs de rez de chaussée
Comme toujours c'est échevelé, désordre, sans clémence et sans rigueur, c'est du Mocky quoi.

Les Inrockuptibles - Oliver Père
Le glandeur est sans doute le film le plus libre de son auteur, le seul qui soit entièrement construit autour du principe de digression.

Aden - Philippe Piazzo
(...) une comédie que l'auteur a tournée comme une balade insolite dans Paris. Des saynètes mises au bout à bout avec, en fil rouge, l'auteur le nez au vent.

Le Monde - Jean-François Rauger
Avec ses dialogues et ses situations où le trivial côtoie le grossier et l'absurde, le film pourrait être aisément tenu comme quantité négligeable s'il n'affirmait une forme de poésie opiniâtre et primitive qui n'appartient qu'à son auteur.

Télérama - François Gorin
Le Mocky nouveau a un air de zinc de Café du commerce. Au-delà du fan-club, qui sera comblé, c'est un peu selon l'humeur du client.

Fiche monsieur cinéma
Plus de quarante ans après LES DRAGUEURS, Mocky reprenait le thème de l'errance et de la solitude dans un Paris peuplé de personnages excentriques. La critique était toujours acerbe, mais le constat social plus désespéré. Produit de nouveau en marge des grands réseaux habituels, LE GLANDEUR est une œuvre de grande liberté, tourné dans la rue, avec pour l'essentiel passants et non professionnels. Mocky retrouvait là une méthode de tournage très « Nouvelle Vague » et prouvait de nouveau qu'il était capable de saisir la réalité avec audace, et de construire une carrière cohérente. Pour la première fois, sa fille Olivia apparaît dans un petit rôle.

"Le dossier de presse en fait une lettre de Mocky aux journalistes mériterait à lui seul un article... Avec son franc-parler proverbial, Mocky y explique qu'il a renoncé aux habituels frais publicitaires pour la sortie de son nouveau film, déçu par les résultats de ses quatre derniers titres, et invite les critiques à aller voir Le Glandeur lors de son exploitation en salles. Un coup de pub réussi qui distille un discret "effet de marginalisation" et n'a fait qu'inciter des critiques ordinairement peu motivés à se procurer une cassette du film avant les autres. Le Glandeur est sans doute le film le plus libre de son auteur, le seul qui soit entièrement construit autour du principe de digression. L'histoire se résume à quelques jours et nuits de déambulation dans Paris d'un glandeur professionnel (Mocky, en vieux beau encore vert, excellent dans un registre autoparodique), ancien entraîneur d'une équipe de football que sa femme, secrétaire d'Etat aux sports, veut à tout prix forcer à travailler, quitte à le caser dans un ministère. Le film est une succession de rencontres insolites et prétend dresser rien de moins que l'état des lieux de la France aujourd'hui... selon Mocky. Tout y passe : Zidane et le Mondial, les fausses factures, les emplois fictifs, le Viagra, les SDF, la Gay Pride... Bien sûr, tout ne passe pas : les couplets sur les jeunes et la Révolution auraient vite fait de coller à Mocky qui s'en fout l'étiquette de vieux con, et de provoquer un rejet de cette enfilade de perles de comptoir et d'aphorismes de café du commerce. Le film dit d'ailleurs trop de choses sur tout pour être recevable. En revanche, on goûte sans modération le petit voyage récapitulatif qu'il propose en Mockyland. Un monde parallèle, miroir déformant du nôtre, peuplé de trognes hilarantes, de répliques absurdes, de situations surréalistes (le prologue est d'anthologie) avec une bonne dose de poésie urbaine, de tendresse et de cruauté."
OLIVIER PÈRE - 19 septembre 2000

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