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RESUME
Une ville de province en pleine campagne électorale. Gunter, un policier ayant réussi à infiltrer un mystérieux réseau, est assassiné par une fumée jaunâtre lors d’un rendez-vous secret avec un personnage portant un masque à gaz. Puis c’est au tour de sa femme, peu de temps après avoir appris à l’inspecteur Gordone, chargé de l’enquête, que son mari avait identifié « l’Araignée », le mystérieux leader de l’organisation secrète. Rapidement, Gordone oriente son enquête vers une piste politique, grâce à son assistante Solveig. Celle-ci, qui a recoupé plusieurs données et confondu des personnalités politiques, est retrouvée assassinée peu de temps après. Gordone prend contact avec Dupond, l’un des candidats aux élections, qu’il imagine inquiété. Dupond, sûr de lui, refuse toute protection. Lors d’un meeting sur un chantier, un accident se produit et Dupond meurt écrasé sous une palette, mais a le temps de dénoncer Dugland, son rival politique, avant de mourir.
Ledit Dugland se suicide dans des conditions étranges, sans avoir pu parler. Pendant ce temps, l’enquête de Gordone piétine. La campagne électorale bat son plein dans la ville, malgré la disparition successive de ses acteurs. Plusieurs hold-up ont lieu dans la région, servant probablement à financer l’un des candidats. On essaye de se débarrasser de Gordone en trafiquant sa voiture, mais il s’en sort de justesse. Durand, Dufer et Dubois sont les derniers candidats en lice : ils sont donc forcément condamnés ou complices. Gordone réussit à convaincre Denise Dupuy, la secrétaire de Dupond, de le soutenir dans ses recherches. Le couple découvre que l’un des inspecteurs, Stobac, travaille en fait pour l’Araignée : il manipule des hommes politiques et organise les cambriolages. À son tour, il est assassiné. Durand se fait trépaner. Ensuite, lors d’un rendez-vous organisé avec Gordone, Dufer est éliminé au moment où il se préparait à lui faire des confidences.
Dubois est maintenant président et tous les soupçons se portent sur lui. Gordone devine que Denise lui cache des renseignements, et l’interroge au commissariat. Elle lui avoue enfin qu’elle est la sœur de Stobac et l’épouse de l’Araignée, alias Dubois. Ce dernier était par ailleurs l’amant de Dufer… Gordone et Denise prononcent l’arrêt de mort de l’Araignée : déguisés en policiers avec des masques à gaz, ils éliminent Dubois avec la même technique qu’il a employée pour tuer ses adversaires.

FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
Scénario : Jean-Pierre Mocky, André Ruellan
Société de production : Mocky Delicious Products
Producteur : Jean-Pierre Mocky
Producteur associé :Pierre Tourdes
Directeur de production : Pierre Tourdes
Distributeur d'origine : JPM Distribution
Directeur de la photographie : Edmond Richard
Mixeur : Michel Barlier
Directeur artistique : Jean-Pierre Doucet
Décorateur : Jean-Pierre Doucet
Monteurs : Camille Caporal, Jean-Pierre Mocky
Genre : policier
Durée : 1H27
Sortie France : 17 avril 2002

DISTRIBUTION
Jean-Pierre Mocky (l'inspecteur Gordone)
Patricia Barzyk (Denise Dupuy)
François Toumarkine (l'inspecteur Stobac)
Michel Bertay (Monsieur Dubois)
Maurice Vallier (Monsieur Durand)
Dominique Zardi (Monsieur Dupont)
Jean Abeillé (le préfet de police)
Françoise Michaud (l'inspecteur Solveig)
Catherine Van Hecke (Nina Gunter)
Hervé Pauchon (le grand blond)
Nadia Vasil (Joséphine Durand)
Rodolphe Pauly (Jacquinot)
Evelyne Harter (Hortense Dugland)
Jean-Marie Ployé (l'inspecteur Varlin)
Jackie Berroyer (un légiste en grève)

AUTOUR DU FILM
A l’origine, ce film devait avoir pour interprètes principaux Richard Bohringer, Francis Huster, Claude Rich et Bernard Fresson. Jackie Berroyer, qui tenait la vedette du précédent film de Jean-Pierre Mocky LA BÊTE DE MISÉRICORDE, fait ici une courte participation en employé de la morgue en grève. Tourné en quelques jours et produit en participation, le film – dans lequel Mocky renouait avec la veine dénonciatrice des mœurs politiques, comme dans L’ALBATROS (1971) ou VILLE À VENDRE (1992) – sortit confidentiellement en avril 2002.

CRITIQUES

MON AVIS
Un Mocky plaisant à regarder même si on est loin de ses plus grands films. Les araignées de la nuit, sorti très judicieusement juste avant le premier tour des présidentielles 2002, possède un sujet original : et si la compétition entre cinq candidats à la présidence de la France pouvait pousser l'un d'entre eux à assasiner les quatre autres. Tous les coups sont permis y compris les pratiques les plus maffieuses, faisant appel au grand bandistime et aux hold-ups pour alimenter les caisses noires des partis et financer les campagnes. Encore une fois Mocky met les pieds dans le plat. L'ambiance des polars de série B chère à mocky est bien rendue ici avec en toile de fond une satire des moeurs politiciennes. Les araignées fait ainsi partie de la veine des films politiques de Mocky comme Un linceul n'a pas de poches, Vidange ou encore Une nuit à l'assemblée nationale.
Les caricatures des candidats sont réjouissantes avec des noms volontairement très communs : Dupont (slogan qui tue "Chez Dupont tout est bon"), Dugland ("le chêne de la démocratie" il plie mais ne rompt pas !), Dubois ("Dubois on y croit"), Durand et Dufer. Avec Le président de la République en exercice que l'on voit assis dissimulé dans son fauteuil, Mocky place une allusion à peine déguisée aux déboires que risquait de connaître Jacques Chirac ("Vous allez être traduit devant la haute cour avant la fin de votre mandat" lui dit-il)
Mocky joue l'inspecteur un peu fatigué et le film suit son rythme nonchalant. Le manque de moyens contribue à rendre paradoxalement sympathique le film avec des décors cheaps et réduits au strict minimum. Mais l'essentiel est que le ton, la patte Mocky soient bien là même avec des moyens limités.
A noter que Mocky retrouve là deux des actrices de La machine à découdre : Françoise Michaud et Patricia Barzik.
Outre les habituels complices du Mocky Circus, il ne faut pas rater l'apparition désopilante de Jacky Berroyer en employé de la morgue en grève ("Nous demandons que 2% d'augmentation de notre niveau de vie et on nous dit qu'il y a des temps morts" ou encore "Nous ne subirons plus longtemps la morgue des responsables"). Mocky et l'art du calembour dans ses répliques.
Les araignées, sorti confidentiellement comme tous ses derniers films, aura bénéficié d'une critique assez favorable dans son ensemble.

AUTRES CRITIQUES

"Si Mocky parvient d'habitude à s'en tirer sans beaucoup d'argent, cette fois on ressent le manque évident de moyens et ceci essentiellement dans les décors : un commissariat de police qui ressemblerait au hall d'un bâtiment quelconque où des paravents feraient office de séparation de bureaux, un plateau télé qui reçoit les candidats à la présidence et qui ferait honte à une chaîne de télévision locale avec de surcroît un débat des plus ridicules, des extérieurs assez kitsch et qui prêtent à sourire plus qu'autre chose telle la scène d'ouverture du film et on en passe...
L'histoire de ce petit polar est pourtant bien agencée avec une intrigue qui suit les codes du genre et elle aurait pu donner un beau Mocky avec le ton déconcertant habituel du cinéaste. L'atmosphère particulière que lui confère la mise en scène assez peu conventionnelle parvient tout de même à faire sortir le film de l'ordinaire. On retrouve les thèmes chers au réalisateur que les fans pourront apprécier avec dénonciation politique forte, critique sociale voire économique, retournements de situation abracadabrants, etc. Malgré tout cela ne suffit pas à sauver Les Araignées de la nuit qui en plus sombre complètement lorsque les acteurs se mettent à parler : leur diction est des plus horribles et leur jeu des plus ridicules. Mocky perd sa verve et on espère qu'il parviendra à s'en tirer à meilleur compte pour ses futurs films."
Nicolas Thys - Ecranlarge 21/03/2006

"Régulièrement invité sur les plateaux télé où il ne manque pas de pousser ses légendaires gueulantes, Jean-Pierre Mocky est le paria le plus célèbre du cinéma français qui aimerait bien ne plus entendre parler de lui. Pourtant, en toute indépendance et dans une confidentialité en passe de devenir mythique, Mocky continue à réaliser des films, à raison d’un voire deux par an. On est certes très loin des réussites et des gros budgets comme Les Saisons du plaisir ou Noir comme le souvenir car le cinéaste a entamé une carrière "Bis" à mesure que ses budgets se sont amaigris pour finir par ne plus ressembler qu’à une peau de chagrin ou…aux Araignées de la nuit, dernier long du trublion septuagénaire. Intermittents du spectacle cachetonnant, décors cheap, intrigues de plus en plus bâclées, les derniers films du cinéaste ont désormais tout pour plaire aux amateurs d’un cinéma de genre fauché qui n’en conserve pas moins le panache lié au caractère franc-tireur de leur auteur. A cet égard, Les Araignées de la nuit renoue avec les aspirations pamphlétaires de Vidange (1998). Les politiciens véreux y sont une nouvelle fois la cible de Mocky qui, actualité oblige, choisit de placer son récit pendant les élections présidentielles avec une sombre histoire de candidats éliminés mystérieusement.
Chez Mocky peu importe évidemment l’intrigue, menée avec un tel relâchement que son invraisemblance contribue au final au charme du film. Les Araignées de la nuit comme les derniers longs métrages du cinéaste porte la patte de leur auteur : un mélange de vulgarité assumée, de dialogues truffés de jeux de mots vaseux et surtout de "gueules" comme on n’en voit plus dans le cinéma français depuis les années 40. Avec les derniers collaborateurs fidèles qui lui sont restés, Mocky a su se former une petite troupe d’acteurs, bestiaire sympathique chargé de jouer les méchants de service. Quant à Mocky alias l’inspecteur Gordone, malgré la teinture noire et la silhouette de plus en plus vacillante, il se verrait bien en Bogart frenchie et s’arrange toujours pour être accompagné d’une acolyte sexy tant pis si celle-ci a déjà quelques années au compteur. Avec Les Araignées de la nuit, Mocky mitonne les ingrédients du film noir à sa sauce et nous sert une pochade ambitieuse et fauchée dont lui seul en France a désormais le secret."
Elysabeth François - Chronic'art

"Certes les coutures sont un peu lâches, on a vite fait de deviner par la voix et la silhouette de qui se cache derrière le masque à gaz de la mystérieuse araignée, chef de cette organisation maffieuse. Le film souffre d’un manque de moyens évidents, de par sa post-synchronisation un peu schématique. Reste que Mocky a un incroyable talent pour installer un climat, trouver des lieux de tournages originaux, et dénonce à sa manière, même si c’est un peu à l’emporte-pièce le cynisme ambiant. Le scénario tient plutôt la route, il est cosigné par l’excellent André Ruellan. On suit donc ce jeu de massacre avec un plaisir évident. Il y a bien sûr de nombreuses invraisemblances, comme les membres de la société secrète ont même un tatouage d’araignée comme signe de distinction, ce qui n’est pas idéal, convenons-en pour rester discret.
Mocky puise dans l’esthétique de la série B, avec un plaisir renouvelé et une certaine désinvolture. On retrouve aussi avec plaisir le Mocky Circus, qui hélas s’amenuise un peu avec les années, malgré de nouveaux venus – Jackie Berroyer pour une simple apparition en légiste en grève, Rodolphe Pauly azimuté, Ludovic Schoendoerffer en journaliste, etc… -. Les habitués se livrent à des numéros réjouissants, d’Hervé Pauchon, tueur débrouillard et bondissant, Dominique Zardi, homme politique suffisant et coiffé d'une improbable perruque, Michel Bertay politicard infatué de lui-même, François Toumarkine excellent en policier cauteleux et corrompu, Jean Abeillé en préfet de police indolent, les étonnantes Nadia Vasil et Evelyne Harter, en respectivement femme et sœur possessives d’hommes politiques, Maurice Vallier, perdu de vu ces derniers temps en homme blasé, etc… Mocky lui-même se réserve le rôle principal dans un registre proche d’ "Un linceul n’a pas de poches", en électron libre revanchard, il réserve à son actuelle compagne Patricia Barzyk, un rôle complexe d’où se dégage son charme habituel. Même sur le mode mineur, Mocky reste Mocky et déploie souvent des trésors d’inventions, même avec un tout petit budget. Saluons encore une fois, son mordant, sa drôlerie, son irrévérence et son originalité constantes"
Le coin du Cinéphage

"Bonne nouvelle : Jean-Pierre Mocky semble avoir retrouvé du poil de la bête et tout son mordant avec ce film consacré aux dessous d’une élection présidentielle. Mais que l’on se rassure, le bonhomme ne s’est pas assagi et son cinéma est toujours aussi bordélique, anarchique. Malgré tout, on ne peut s’empêcher d’éprouver une coupable sympathie pour ce « roi des bricoleurs » qui n'en est pas à une incohérence près et tourne plus vite que son ombre, au risque de larguer jusqu’à ses fans les plus endurcis. On retrouve dans ce quarante-cinquième film de Mocky toute sa hargne et sa mauvaise foi contre le système et l’ordre établi. Le réalisateur s’en prend avec férocité aux politiques, à la police, au clergé, mais aussi à la télévision. Bref, personne n’est épargné. Malgré une image très "cheap", des erreurs flagrantes de script et des acteurs (dont Mocky lui-même et un presque sosie de Jack Lang) en roue libre, LES ARAIGNÉES DE LA NUIT procure un délicieux et coupable plaisir, surtout en cette période d’élections. Ce pur film « Mockyesque » laissera sans doute de marbre les détracteurs du trublion du cinéma français mais devrait réjouir les amateurs d’irrévérence foutraque et de bordel désorganisé."
Jean-Luc Brunet - MCinéma.com

"Mocky en grande forme!...Avec une inventivité décuplée, les araignées de la nuit est un polar politique teinté de fantastique et torpillé par un humour constant, proche d'un délire relayé par une galerie de tronches à la Goya.
Le secret de cette joyeuse mascarade qui tourne à la tuerie se trouve... dans un magasin de farces et attrapes. Mais le réalisateur n'en a pas moins lâché son poil à gratter sur des prétendants à diriger notre société qui e conduisent comme des guignols.
Entre la veine anarchiste de Solo et la dinguerie de Snobs, Les Araignées de la nuit est un bon compromis et la preuve que le noble septième art hexagonal - qui ne l'avouera jamais que du bout des lèvres - a encore fort à faire et du fil à retordre avec la furieuse créativité de Mocky."
Philippe Piazzo - Aden

"Le réalisateur tourne comme Frédéric Dard écrivait. Et d'ailleurs, ce film ressemble typiquement à un polar à consommer comme tel, avec ses extravagances, ses codes classiques, ses personnages dessinés au couteau."
Pierre Vavasseur - Le Parisien

"Un polar vite (et pas si mal) fait signé Mocky."
Pierre Murat - Télérama

"(...) polar politico-satirique vite fait bien fait (...). C'est drôle, cinglant, hénaurme."
Marie-Elizabeth Rouchy - TéléCinéObs

"L'étrangeté du film tient à cette désinvolture lasse avec laquelle le cinéaste ébauche ses caricatures de politiciens véreux, pour interrompre les scènes au milieu, se soucier comme d'une guigne de la vraisemblance ou de la continuité narrative, préférer un calembour à l'envie de dénoncer encore, choisir un clin d'oeil potache aux vieux feuilletons plutôt que de se prétendre le redresseur de torts qu'était l'auteur de L'Ibis rouge, d'Agent trouble ou de Ville à vendre."
Jean-Michel Frodon - Le Monde

"Divertissant à force de désinvolture"
Le figaroscope.

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